Mes cousins Estela Alain et Norbert et ma cousine ...les plus beaux souvenirs de mon enfance..nostalgie

Lorsque nous prenions l'autocar pour nous rendre de Francis-Garnier à Alger nous arrivions à Cherchell vers l'heure de déjeuner. Le chauffeur s'accordait un arrêt de 3/4 d'heure pour se reposer. Nous en profitions pour nous rendre au restaurant tout proche manger une assiettée de "crevettes roses de Cherchell" à la plancha. Quel délice!

Le Docteur Cornilleau avait engagé un jeune orphelin indigène de Francis-Garnier pour l'entretien de son dispensaire. Il s'occupait de recevoir les patients, servait d'interprête. L'adolescent était consciencieux et brillant. Au décès du Docteur en 1942, Mme Cornilleau l'adopta et l'envoya dans de bonnes écoles.
À la fin de la guerre elle retourna à Paris avec son protégé où il fit ses études en Médecine. Il obtint son diplôme quelques années plus tard.

Exactement au plein centre de la photo, juste au-dessus du "Vieux Jardin", on voit une tache blanche. C'est la maison qu'occupait le Docteur Cornilleau. Il est décédé du typhus en 1942.
Durant les premières années de la guerre, en 39/42, presque à chaque soir, il quittait son domicile en compagnie de son épouse. Passant par l'arrière, ils traversaient les jardins de Mr Camille Bortolotti pour aboutir à la pointe des blagueurs. Se dissimulant, ils longeaient le mur de l'écurie pour se retrouver enfin sur la rue principale. Arrivés chez mes parents, peu avant minuit, ils cognaient légèrement à la porte et entraient s'asseoir sans faire de bruit dans notre salle-à-manger. (Au village, la ferme uniquement, était électrifiée, nous étions les seuls avec Mr Bortolotti, à posséder une TSF.) Mon pére allumait la radio, le son très bas et à minuit pile, on entendait un grésillement, puis: «Ici la BBC Londres, les Français parlent aux Français.» Et les nouvelles de la guerre étaient diffusées suivies de messages codés pour la résistance française.
Dès les informations terminées, le couple Cornilleau nous souhaitait "Bonne nuit" et replongeait dans le noir.

C'est la vue du port que j'avais depuis chez moi.
Je demeurais rue Montpensier (Tournants Rovigo) et lorsque le matin pour me rendre au travail je descendais les escaliers du boulevard Gambetta, je voyais accoster, soit le Ville d'Ager, soit le Khairouan (tout blanc) arrivant de Marseille.

Début septembre 1971 j'ai loué une chambre à l'Hôtel Aletti. Vers le milieu de la nuit j'ai éclairé pour me rendre aux toilettes et j'ai vu une douzaine de blattes (cafards) se disperser dans tous les sens sur le plancher pour aller vite se cacher derrière les plinthes. Mon épouse Québécoise, effrayée, s'est habillée et a quitté la chambre pour passer le restant de la nuit dans le hall de l'Hôtel. Je l'ai suivie.

Je dirais que cette photo a été prise dans le haut des Tournants Rovigo, juste devant la Caserne D'Orléans d'où nous avions une vue plongante sur le port et sa jetée gauche.

Bâtiment imposant, Symbole d'Alger-la-Blanche.
J'ai eu le plaisir de travailler dans ce grand édifice pendant quelques années au service des Mandats-Postaux.
Le bureau était situé dans la partie gauche, au tout début du Boulevard Bugeaud, les quatre fenêtres au deuxième étage.

À l'extrême droite de cette photo on voit le Mont Abdelkader piquer directement dans la mer. C'est exactement à cette pointe que se trouve un rocher nommé "Le Pain de Sucre".

Mon père, un lève-tôt, venait de bonne heure le matin sur ce quai pour assiter à l'arrivée des pêcheurs. Il y avait toujours un choix extraordinaire de poisson frais. Ce qu'il préférait entre tous c'était les rougets que ma mère préparait en papillote. Quel délice!